Gérard Cojot
2004-06-10 11:11:20 UTC
Un procès douloureux
Après la Libération de la France, le 12 janvier 1953, un procès s'ouvre
devant le tribunal militaire de Bordeaux, pour juger les meurtriers
d'Oradour-sur-Glane.
Le général Lammerding, condamné à mort par contumace deux ans plus tôt
pour le massacre de Tulle, ne se présente pas au procès et la France ne
fait rien pour obtenir son extradition. Il finira ses jours en 1971 à
Düsseldorf en chef d'entreprise prospère. 500 anciens SS suivront son
cortège funèbre.
Dans le box des accusés figurent seulement vingt et un SS sur les 65
accusés. Parmi eux 14 Alsaciens, dont deux engagés volontaires et 12 qui
disent avoir été enrôlés de force dans le corps des SS.
Cette présence d'Alsaciens rend le forfait doublement douloureux pour la
conscience nationale.
Elle ravive en Alsace et en Moselle la plaie laissée ouverte par
l'incorporation de 130.000 «malgré-nous» dans la Wehrmacht en 1942.
Beaucoup étaient des jeunes gens très jeunes, incapables de résister à
la pression de l'occupant.
À Bordeaux, les «malgré-nous» sont condamnés comme les autres à
différentes peines d'emprisonnement. Mais ils sont amnistiés huit jours
après par une loi d'exception votée par l'Assemblée nationale au nom de
la réconciliation nationale. Cette loi modifie opportunément la loi du
15 septembre 1948 sur la responsabilité collective.
Il s'ensuit dans le Limousin un profond ressentiment. L'association des
familles des martyrs et le maire d'Oradour-sur-Glane renvoient la Légion
d'Honneur au représentant de l'État.
La ville attendra octobre 2000 pour accepter enfin cette décoration et
se réconcilier avec l'Alsace.
Après la Libération de la France, le 12 janvier 1953, un procès s'ouvre
devant le tribunal militaire de Bordeaux, pour juger les meurtriers
d'Oradour-sur-Glane.
Le général Lammerding, condamné à mort par contumace deux ans plus tôt
pour le massacre de Tulle, ne se présente pas au procès et la France ne
fait rien pour obtenir son extradition. Il finira ses jours en 1971 à
Düsseldorf en chef d'entreprise prospère. 500 anciens SS suivront son
cortège funèbre.
Dans le box des accusés figurent seulement vingt et un SS sur les 65
accusés. Parmi eux 14 Alsaciens, dont deux engagés volontaires et 12 qui
disent avoir été enrôlés de force dans le corps des SS.
Cette présence d'Alsaciens rend le forfait doublement douloureux pour la
conscience nationale.
Elle ravive en Alsace et en Moselle la plaie laissée ouverte par
l'incorporation de 130.000 «malgré-nous» dans la Wehrmacht en 1942.
Beaucoup étaient des jeunes gens très jeunes, incapables de résister à
la pression de l'occupant.
À Bordeaux, les «malgré-nous» sont condamnés comme les autres à
différentes peines d'emprisonnement. Mais ils sont amnistiés huit jours
après par une loi d'exception votée par l'Assemblée nationale au nom de
la réconciliation nationale. Cette loi modifie opportunément la loi du
15 septembre 1948 sur la responsabilité collective.
Il s'ensuit dans le Limousin un profond ressentiment. L'association des
familles des martyrs et le maire d'Oradour-sur-Glane renvoient la Légion
d'Honneur au représentant de l'État.
La ville attendra octobre 2000 pour accepter enfin cette décoration et
se réconcilier avec l'Alsace.
--
" On ne peut donner que deux choses à ses enfants:
Des racines et des ailes."
http://perso.wanadoo.fr/gerard.cojot/
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