K.
2020-02-10 17:56:56 UTC
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Le nettoyage ethnique de la Palestine
un tiers de Juifs, deux tiers d'Arabes. La résolution 181 des Nations
unies décide sa partition en deux Etats : l'un doit être presque
exclusivement peuplé d'Arabes ; dans l'autre, les Juifs seraient
légèrement majoritaires.
Un an plus tard, c'est un Etat à très forte majorité juive, Israël, qui
occupe 78 % de la Palestine. Plus de 500 villages ont été rasés, de
nombreuses villes ont presque entièrement perdu leur population arabe.
Et 800 000 Arabes palestiniens originaires des territoires qui font
désormais partie d'Israël peuplent des camps de réfugiés hors de ses
frontières.
A en croire l'historiographie israélienne traditionnelle, cette
situation serait la résultante imprévisible, involontaire, des aléas
d'un conflit armé : la « première guerre israélo-arabe ». Mais Ilan
Pappe en donne ici une explication bien différente. A l'aide de
documents d'archives, de journaux personnels, de témoignages directs, il
reconstitue en détail ce qui s'est vraiment passé à la fin de 1947 et en
1948, ville par ville, village par village. Apparaît alors une
entreprise délibérée, systématique, d'expulsion et de destruction : un «
nettoyage ethnique » de la Palestine.
En quelques mois, forts de leur supériorité militaire, de leur accord
secret avec le roi de Jordanie, de la passivité complice des soldats
britanniques et de l'impéritie de l'ONU, les dirigeants du mouvement
sioniste ont organisé le « transfert », par la violence et
l'intimidation, d'une population arabe plutôt pacifique, sans défense,
abandonnée de tous.
A la veille du soixantième anniversaire de la création de l'Etat
d'Israël, ce livre passionnant vient rappeler que la résolution du
problème des réfugiés doit être la pierre angulaire de toute tentative
de paix dans la région.
Ilan Pappe est l'un des « nouveaux historiens » israéliens, connu pour
sa critique des politiques d'Israël à l'égard des Palestiniens. Parmi
ses ouvrages traduits en français : La Guerre de 1948 en Palestine. Aux
origines du conflit israélo-arabe (La Fabrique, 2000), et Une terre pour
deux peuples. Histoire de la Palestine moderne (Fayard, 2004).
https://www.amazon.fr/nettoyage-ethnique-Palestine-Ilan-Papp%C3%A9/dp/2213633967/ref=asap_bc?ie=UTF8Le nettoyage ethnique de la Palestine
un tiers de Juifs, deux tiers d'Arabes. La résolution 181 des Nations
unies décide sa partition en deux Etats : l'un doit être presque
exclusivement peuplé d'Arabes ; dans l'autre, les Juifs seraient
légèrement majoritaires.
Un an plus tard, c'est un Etat à très forte majorité juive, Israël, qui
occupe 78 % de la Palestine. Plus de 500 villages ont été rasés, de
nombreuses villes ont presque entièrement perdu leur population arabe.
Et 800 000 Arabes palestiniens originaires des territoires qui font
désormais partie d'Israël peuplent des camps de réfugiés hors de ses
frontières.
A en croire l'historiographie israélienne traditionnelle, cette
situation serait la résultante imprévisible, involontaire, des aléas
d'un conflit armé : la « première guerre israélo-arabe ». Mais Ilan
Pappe en donne ici une explication bien différente. A l'aide de
documents d'archives, de journaux personnels, de témoignages directs, il
reconstitue en détail ce qui s'est vraiment passé à la fin de 1947 et en
1948, ville par ville, village par village. Apparaît alors une
entreprise délibérée, systématique, d'expulsion et de destruction : un «
nettoyage ethnique » de la Palestine.
En quelques mois, forts de leur supériorité militaire, de leur accord
secret avec le roi de Jordanie, de la passivité complice des soldats
britanniques et de l'impéritie de l'ONU, les dirigeants du mouvement
sioniste ont organisé le « transfert », par la violence et
l'intimidation, d'une population arabe plutôt pacifique, sans défense,
abandonnée de tous.
A la veille du soixantième anniversaire de la création de l'Etat
d'Israël, ce livre passionnant vient rappeler que la résolution du
problème des réfugiés doit être la pierre angulaire de toute tentative
de paix dans la région.
Ilan Pappe est l'un des « nouveaux historiens » israéliens, connu pour
sa critique des politiques d'Israël à l'égard des Palestiniens. Parmi
ses ouvrages traduits en français : La Guerre de 1948 en Palestine. Aux
origines du conflit israélo-arabe (La Fabrique, 2000), et Une terre pour
deux peuples. Histoire de la Palestine moderne (Fayard, 2004).
Ilan Pappé est membre du parti communiste israélien. Autrement dit, il a
une vision très biaisée de l'histoire d'Israël.
discréditer le rapporteur sans ne rien dire sur les faits.
interprétation qu'il y a des divergences.
Ilan Pappé a une vision très politisée du plan Daleth établi par la
Hagannah en 1948 qu'il considère comme un projet global d'expulsion des
Arabes palestiniens qui aurait été mis au point avant même l'offensive
de 1948. C'est une interprétation qui s'apparente à une théorie du
complot et qui s'appuie sur des sources très parcellaires.
Sur ce point, il est en désaccord avec l'ensemble des historiens quelles
que soient leurs tendances : Benny Morris, mais aussi Yoav Gelber, Avi
Shlaïm, Henry Laurens notamment, bien que s'appuyant sur les mêmes
sources, sont en désaccord avec Pappé et considèrent que le plan Daleth
avait un but essentiellement militaire visant à sécuriser les zones
tenues par les sionistes.
Pour eux, et pour la grande majorité des historiens, les expulsions ne
s'inscrivaient pas dans un projet politique global.
Seuls Pappé et quelques historiens palestiniens défendent le point de
vue exprimé plus haut, à savoir l'existence d'"une entreprise
délibérée, systématique, d'expulsion et de destruction : un
« nettoyage ethnique » de la Palestine."
Qu'on le regrette ou pas, il est peu probable qu'un tel projet de
nettoyage ait été conçu et mis en oeuvre par les dirigeants de
l'époque.
Soit dit en passant, je trouve toujours amusant que des gens comme "Zulu"
dont les sympathies politiques penchent plutôt vers l'extrême droite
soient en adoration devant des personnalités israéliennes d'extrême
gauche dès lors que ces dernières avancent des arguments qui peuvent
alimenter leur rhétorique.
Ils mangent à tous les râteliers, pourvu que la nourriture soit fétide.